MADAGASCAR, là où les conséquences de la faim laissent des marques visibles sur les enfants

Published: 05/12/2023

La malnutrition est un drame qui touche de nombreuses régions de la planète où la pauvreté, les mauvaises conditions d’hygiène et le climat défavorable rendent le développement difficile.

Un exemple est sans doute Madagascar, l’une des régions les plus pauvres au monde, où les conséquences de la faim sont évidentes sur la croissance des enfants, qui sont parfois plus petits qu’ils ne devraient l'être pour leur âge. Cette situation est appelée « stunting », soit un retard de croissance dû à la malnutrition qui fait que, à titre d’exemple, les enfants de huit ans ont la taille d’un enfant de 4-5 ans.

La malnutrition commence dès le sevrage, trop précoce et pauvre en nutriments, effectué uniquement avec de l’eau et du manioc, l’aliment de base cultivé localement avec des légumes tels que l’avocat, la patate douce et le maïs. Dans ce pays, les habitants disposent de très peu de protéines nobles, provenant essentiellement du lait et de la viande de zébu, seulement une fois par an. La mauvaise alimentation des mères pendant la grossesse a également un impact sur les enfants, car leur lait n’est pas suffisant pour les nourrir de manière adéquate, ce qui engendre de graves répercussions physiques et mentales, notamment des difficultés d’apprentissage, de concentration et de mémorisation, ainsi qu’une faible capacité à accomplir des tâches physiquement et intellectuellement exigeantes.

L’OMS décrit le stunting comme l’un des plus grands obstacles au développement humain dans le monde car, outre les problèmes de santé tels que l’anémie et le retard de croissance qui se perpétuent de génération en génération, l’éducation et la capacité de travail du futur adulte sont également compromises.

Les aliments d’origine animale à haute valeur nutritionnelle sont fortement recommandés pour les enfants atteints de malnutrition chronique, et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans son document sur la nutrition infantile, réitère l’importance du fer, qui doit provenir de préférence de la viande car les aliments d’origine végétale ne fournissent pas suffisamment de fer et de zinc pour répondre à tous les besoins d’un enfant âgé de 6 à 23 mois.

Le document indique que les aliments végétaux non enrichis fournissent des quantités insuffisantes de certains nutriments clés, de sorte que seule l’inclusion d’aliments d’origine animale peut combler cette lacune. C’est pourquoi une consommation quotidienne de ces aliments est recommandée.

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